Salon de thé culturel et artistique
péniche Salammbô
écluse de Montgiscard (31450)


Le salon de thé « Ô Salammbô »
est fermé

Renseignements au 06 21 11 03 74

La péniche



Une petite ville au bord de  la mer, un nom exotique célébré par un grand écrivain de chez nous,… un ailleurs, chargé de  parfums, d’histoires lointaines, de différence…

 

Le canal du Midi, lieu historique, rêve fou d’un homme de son temps et œuvre titanesque d’inconnus qui ont fait de ce rêve une réalité, un chemin ombragé, d’eau ou de terre, reliant deux mers…

 

La péniche Salammbô, arrimée là face au lavoir de Montgiscard, après un long voyage des canaux du Nord au canal du Midi, d’une longue vie de transports à ce lieu de retraite propice au repos et à la promenade.

 

L’inattendu, l’évidence de la rencontre de ces trois univers  pour une invitation spontanée à un moment de calme au rythme de l’eau, un retour à l’essentiel, une pause conviviale de relation et d’échanges en dégustant une boisson ou une pâtisserie…

 

C’est l’esprit de cette rencontre chargée d’histoires que chacun est invité à partager…

 

ô Salammbô est née d’une volonté commune de  faire vivre un espace autogéré de convivialité, de création et de développement de projets inédits, loin des grands espaces et produits standardisés et médiatisés, d’ « habiter » un lieu original  destiné à accueillir une diversité de propositions culturelles  (artistique, intellectuelle, manuelle, ludique, culinaire …) pour  susciter et donner sens à des participations ou créations  individuelles ou collectives

 

La péniche Salammbô forme une petite enclave d’utopie au cœur du réel.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Son histoire :

 

 La péniche CLAUDE de 1949 à 1999
La péniche CLAUDE a été construite en 1949 au chantier fluvial des Forges de Strasbourg à l’instigation de la SRPF ( Société pour la Reconstruction du Parc Fluvial) créée en décembre 1946. Grâce à des facilités d’emprunt, la SRPF donnera la possibilité à de nombreux bateliers de fabriquer un matériel adapté aux nouveaux besoins.

A partir de 1949, ces chantiers ont construit des bateaux de type FREYCINET (gabarit à 38,50 m, 365 tonnes) pour une part importante, de l’ordre de 33%, de la reconstitution du parc fluvial français endommagé par la guerre.  La préfabrication était faite dans des ateliers environnants et transportés par voie ferroviaire. Le montage par soudure de ces éléments préfabriqués permettaient une construction très rapide, l’occupation de la cale ne durant qu’un maximum de 8 jours.

Son premier propriétaire, Léon F a donné le nom de CLAUDE à son bateau, prénom de son fils, âgé alors de 10 ans. Il a bénéficié pour son achat, en partie, des dommages de guerre, son bateau en bois avec lequel il travaillait jusque là ayant été bombardé.

La péniche CLAUDE a connu plusieurs transformations pour améliorer son rendement économique :
En 1956, Léon fait installer un moteur de 72 chevaux Vandoeuvre, le bateau était tiré jusque là par la traction sur les chemins de halage. Ce moteur s’avérant trop faible, Léon et Claude font installer le moteur actuel de la péniche, un Poyaud de 103 chevaux au chantier fluvial de ST DENIS.
En 1958, est installé le tunnel de l’hélice
En 1965, Léon prend sa retraite. Les revenus tirés du transport avec un seul bateau s’avèrent insuffisants, Claude achète un 2ème bateau, l’INSOLIDO, qui poussera le CLAUDE, devenu une barge équipée d’un tablier de poussage permettant un chargement jusqu’à 720 tonnes
Après 1968, la politique au niveau fluvial en France est sur le déclin, se traduisant par une nette baisse de possibilité de crédits accordés aux mariniers.

La navigation et le transport :
Léon F est issu d’une famille de plusieurs générations de mariniers, originaires de LONGEUIL ANEL dans l’OISE près de COMPIEGNE. Il a navigué jusqu’à sa retraite en 1965. A sa suite, Claude et sa femme Jacqueline F pilotaient tous les deux le convoi, Claude étant plus à la manœuvre dans les écluses, le chargement et déchargement des marchandises. Le couple a travaillé jusqu’en 1999, année où ils ont pris leur retraite après 50 ans de navigation !
Ils transportaient principalement des céréales mais également du charbon, du gravier, du sable, du ciment, du sucre, des betteraves à sucre… Ils naviguaient principalement sur l’OISE et la SEINE, et même l’EST de la France, en Belgique, en Allemagne et en HOLLANDE.
Leurs principaux lieux de contrats de transports étaient COMPIEGNE, REIMS, ROUEN, ST QUENTIN…

La vente du CLAUDE :
En 1999, le CLAUDE est vendu à Claude G qui ne l’utilise que 2 ans.
En 2001, le bateau est laissé à l’abandon sur l’ESCAUT d’abord en Belgique, puis à ARLEUX près de DOUAI, promis au déchirement (destruction)…

Du CLAUDE au SALAMMBÔ de 2003 à 2013
Peu de péniches sont à la vente sur le Canal du Midi… ou du moins, avec un budget modéré…. Ce qui fait souvent diriger les recherches dans le Nord de la France, la Belgique, la Hollande…
Achetée en juin 2003 par Alain et Céline VILCOT, CLAUDE est rebaptisée “ SALAMMBÔ ”, en souvenir d’un quartier proche de CARTHAGE en TUNISIE, immortalisé par un roman de Gustave FLAUBERT.

Pour son transfert sur le Canal du Midi, des transformations ont du être effectuées pour l’adapter aux normes du Canal du Midi :
Longueur : 30 m pour son passage dans les écluses
Hauteur “ tirant d’air ” : 2,30 m sur les côtés et 3,30 m au milieu, pour permettre son passage sous les ponts
Profondeur “ tirant d’eau ” : 1,20 m, la profondeur du canal se situant environ à 1,50 m.

 Aux chantiers de DENAIN (Nord), elle est coupée en son milieu pour extraire 8,80 m de coque (revendus au coût de la ferraille ) et ressoudée.

 A partir de là, la péniche “ SALAMMBÔ ”  comprend :
Une cale d’approximativement 100 m2 (20 m X 5 m)
Un petit logement à l’arrière de 30 m2
Un autre espace à l’avant de 20 m2.
 Un lestage de gravier de 80 T est apporté pour permettre son passage en profondeur et hauteur sur le Canal du Midi.

 La péniche “ SALAMMBÔ ” quitte ARLEUX le 17 octobre 2003, conduite par deux anciens mariniers, et s’engage dans un périple de 1400 KMS à travers les canaux de ST QUENTIN, BOURGOGNE, OEUILLET, la Saône, le canal latéral du RHÔNE, l’Etang de THAU …avec le passage de plus de 200 écluses. Arrivée à AGDE le 6 Novembre, et après un arrêt prolongé du au démarrage de la période de “ chômage ” du Canal du Midi, elle s’engage, le 15 Mars 2004, dans les 240 kms du Canal du Midi et atteint son nouveau port d’attache, MONTGISCARD, le 23  Mars. Elle aura alors franchi 53 écluses et sera passée sous de nombreux ponts voûtés.

 La péniche sera amarrée à MONTGISCARD après avoir obtenu l’accord de la Mairie et du VNF pour stationner à cet endroit-là. Les propriétaires paieront au VNF une taxe d’occupation du Domaine Public Fluvial.

 La péniche “ SALAMMBÔ ” va poursuivre sa transformation pour sa nouvelle activité, un commerce d’agrumes, dans le cadre de l’EURL “ Le Jardin des Orangers ” :
Conception et fabrication d’une verrière en polycarbonate couvrant 8,5 m de cale .
 Conception et réalisation d’un escalier de 1,40 m de large. Pose de 6 hublots
Electrification de la cale en 220 V et mise en conformité en 24 V du logement
Aménagement du sol et des murs des 100 m2 de cale
Nettoyage de la coque et mise en peinture aux chantiers du RADOUB à TOULOUSE

L’ouverture au public de la boutique “ Le Jardin des Orangers ” a lieu le 1er Octobre 2004. Du fait de son statut, “ bateau de plaisance ”, la péniche SALAMMBÔ ne peut accueillir à son bord que 12 personnes en même temps (plus deux “ membres d’équipage”).
Des plants d’arbustes d’agrumes de près de 40 variétés différentes provenant des pépinières BACHES à EUS (Pyrénées Orientales) sont mis en exposition-vente ainsi qu’une gamme de produits dérivés des agrumes tels que confitures, fruits frais et confits, eaux de fleurs, ….
En avril 2005, un salon de thé est ouvert, à l’intérieur de la péniche et sur la plate-forme extérieure, avec consommation sur place de boissons froides et chaudes, pâtisseries “ maison ” à base d’agrumes…
Un petit espace de détente, type «  oriental », est créé à l’avant,  autour de la lecture, en particulier de la littérature méditerranéenne avec les rencontres du « Jardin de la Palabre ». Des activités culturelles et artistiques commencent à être proposées et prennent vraiment forme avec la rencontre d’Az’Art Atelier.
En mai 2009, a lieu la première promenade artistique au bord du canal, « Zeste de fête » qui sera suivie les années suivantes de « Bulles », « Arche de Noé », « Voyages », « Jardins » scellant un partenariat qui se poursuit aujourd’hui au sein de l’association « Ô Salammbô ».

En avril 2011, Alain et Céline arrêtent l’activité commerciale et suscitent la création d’une association pour prolonger le lieu de détente créé dans le SALAMMBÔ, devenu lui-même un élément familier du paysage de l’écluse de MONTGISCARD.



Les derniers travaux réalisés sur le SALAMMBÔ
Tout bateau de plus de 15 m, stationnant ou naviguant sur un canal ou un fleuve, doit renouveler tous les 5 ans son permis de naviguer. Le dernier permis du SALAMMBÔ, au statut de « bateau de plaisance » pouvant recevoir 12 personnes maximum, datant de 2008, arrivait à échéance en 2013. Tous ces bateaux sont également soumis à une expertise avec sondage de coque tous les 10 ans qui concernait, là aussi en 2013, SALAMMBÔ, la dernière ayant été faite à l’achat du bateau en 2003.

En mars 2012, nous avons donc procédé à cette expertise. Le sondage de coque a révélé des faiblesses d’épaisseur nécessitant la pose immédiate de 20 m2 de doublante à l’avant et à l’arrière. Dans un délai de 3 ans, l’expert conseillait le doublage complet de la sole (fond du bateau). Nous avons décidé de faire cette opération sans attendre, le financement étant assuré à 90% sur fonds propres des propriétaires et 10% par une subvention du Conseil Régional Midi-Pyrénées (dans le cadre d’une action menée par la Région pour la réhabilitation des bateaux du Canal du Midi en lien avec la Communauté Européenne) .

Les travaux ont été effectués à la cale sèche couverte du Radoud du Pont des Demoiselles à Toulouse, de mi-janvier à mi-mars 2013, par l’entreprise STEINNEMANN : nettoyage et préparation de la coque, découpe, mise en forme et pose des tôles ( 12 tôles de 5 m par 2,50 m), soudure de boutonnières, pose et soudure de la cornière d’accoutrement, peintures de traitement et de recouvrement…